Domaine Lapierre - Morgon - 2021

Avec 2020, on retrouve le style fringuant du domaine, nature maitrisé, le tout typique du cru : robe rubis, nez évanescent de cerise fraîche et de roche chaude, avec une bouche délicate, aux tanins quasi absents, sans succomber à la richesse du millésime. Un style rodé.

1 étoile sur 3 ( Stars en devenir ou vignerons de qualité à la production de bon niveau, vous ne serez pas déçus en dégustant les vins de ce domaine). Depuis que Marcel Lapierre est décédé, sa femme Marie, son fils Mathieu et sa fille Camille pérennisent l’esprit des vins “nature” dont il fut l’un des pionniers. La force des Lapierre réside dans leur très beau parcellaire cultivé en bio depuis 1981 qui permet de créer un morgon représentatif de l'appellation, complété également par un “sans soufre” au plaisir immédiat et un julienas plus confidentiel. Pour faire face à la demande, le domaine achète également du raisin. Le vin est élevé sans soufre en moyenne neuf mois, en fûts de trois à treize ans, ainsi que dans de vénérables foudres. Le domaine est entré dans une ère permettant de produire des vins “natures” avec régularité, sans débordé.

2 étoiles sur 5 (Deux étoiles signalent une production sérieuse et recommandable). Mathieu Lapierre, désormais rejoint par sa sœur Camille, continue l’œuvre bâtie par son père Marcel, trop tôt disparu. Il poursuit sur le même credo, des vinifications totalement sans soufre même si la plupart des cuvées subissent un léger réajustement à la mise. Dans le cas contraire, la mention « nature » figure clairement sur la contre-étiquette, et précise comment conserver des flacons aussi fragiles.

The irreplaceable and virtually irrepressible Marcel Lapierre succumbed to unrelenting melanoma just after the 2010 harvest was completed and will be sorely missed among us. His son Mathieu – who had been assuming an increasingly important role at the domaine in recent years – has admirably advanced their labors in this vintage, resulting in wines that display the levity and “digestabilite” as well as textural caress and subtle complexity that one has long associated with the crafts of this domaine. Lapierre picked from September 20 through the first week in October and achieved normal crop levels. Mathieu Lapierre might refine his father’s methods but it seems unlikely that he will deviate from them in fundamental ways, and he believes that “we in Beaujolais are in danger of losing our vinous identity” thanks in part to the ambitions of growers who take their inspiration and methods from the Cote d’Or.